let me touch your knee now ! – 今、膝に触れさせて !– laisse- moi toucher ton genou maintenant !
J’éprouve une joie originaire et intempestive à faire renaître sous mon pinceau l’or vif qui luit sur les genoux nus de Haruka (悠香). A contempler, le coeur battant, tous les sens en alerte, son corps ardent au coeur de la nuit. A la voir surgir tout à coup encore chaude de son bain brûlant, chair vivante et sans âge cuisant dans la vapeur des soirs d’été, ou gelée dans la pénombre de l’hiver, ou aimantant ma faim à l’autre bout du monde. Beauté plus belle qu’elle-même, toujours plus vive et envoûtante, rougissante comme après une faute et ruisselante à jamais d’une aura mystérieuse comme d’une sorte de voile fait d’un peu de lumière, une espèce de satin, de velouté et de douceur extrême difficile à dire.